Un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique
du vélo au déconfinement
 
https://www.fub.fr/fub/actualites/plan-gouvernemental-20-millions-euros-encourager-pratique-velo-deconfinement
 
Le ministère de la transition écologique et solidaire a annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique du vélo à la sortie du confinement, afin d'éviter notamment un report massif des transports en commun sur la voiture.
Ce plan gouvernemental comprend notamment :
un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo (changement de chaîne, frein, pneu, dérailleur…) au sein d’un réseau référencé de réparateurs, qui seront répertoriés sur une plateforme dédiée prochainement et gérée par la FUB.
le financement de places de stationnement temporaires.
le financement de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo.
accélération de l'instauration dans le secteur privé du forfait mobilités durables, jusqu'à 400 euros.
 
Que vous soyez réparateurs de vélo et souhaitez être répertorié au sein du réseau référencé de réparateurs ou particuliers souhaitant bénéficier du forfait de 50 euros, la FUB travaille actuellement à la mise en place d'outils afin de faciliter la mise en relation entre les vélocistes et particuliers, soyez patients ! Merci de vous tenir informés via notre site internet ou sur nos réseaux sociaux.
 
TRANSITION PAR LES TERRITOIRES RURAUX
 
Depuis  quelques semaines, les collectivités territoriales sont très sollicitées pour la gestionde la crise et la relance à venir. Les territoires sont également une ressource précieuse pour l’écologie.
Pour l’association La Traverse,( https://latraverse.wixsite.com/latraverse)  dont la spécialité est l’accompagnement de proximité dans une transition écologique et sociale, « il est crucial de réinvestir les campagnes, les rendre à nouveau viables et désirables ».
Mais l’un des obstacles majeurs se niche dans les politiques d’attractivité des métropoles : « Elles concentrent tout, y compris les subventions, et leur organisation n’est pas résiliente, notamment en raison de leur dépendance à des circuits mondialisés, complexes et fondés sur les énergies fossiles. »
 
La décentralisation pourrait être une solution, à condition que les territoires soient mieux dotés et puissent orienter librement les fonds vers des politiques écologiques pertinentes localement. « Dans sa forme actuelle, elle assèche financièrement les territoires etleur demande en échange de s’engager dans des contractualisations - type Territoires à énergie positive - demandant beaucoup de compétences, donc peu accessibles aux “petits” territoires avec peu d’ingénierie », analyse La Traverse. C’est plutôt une forme d’autonomie
locale qui pourrait changer la donne, à l’image du modèle des bio-régions, qui définit des territoires selon des frontières naturelles et des flux plutôt que sur des limites administratives.
 
Mais pas de véritable transition écologique et sociale sans transition démocratique. La co-construction des politiques publiques locales, impliquant aussi les habitants, permettrait d’engager durablement ce cercle vertueux.
« Donner plus d’autonomie aux territoires favorise la mise en place de politiques adaptées au contexte local et non imposées. C’est aussi un enjeu de justice sociale », précise l’association. Sur le long terme, une relocalisation de la production engendrerait la création d’emploi non délocalisables dans des zones aujourd’hui sinistrées, mais aussi la diminution du transport de marchandises et des déplacements, donc une diminution des gaz à effet de serre et des émissions de particules fines.
 
Sur le terrain, des dispositifs émergent : l’opération 1 000 cafés dans les villages, les Fabriques de territoires, les Projets alimentaires territoriaux (PAT), les Contrats de transition ou encore la Fabrique des transitions. « Mais ce sont souvent des politiques descendantes, laissant peu de place à la participation citoyenne, souligne La Traverse. Il faut s’emparer de ces projets, en faire de réels leviers de transition démocratique pour qu’ils soient portés par les communautés locales et non par une organisation centrale qui les dévitalisent. »
FAIRE PRESSION SUR LES ENTREPRISES POLLUANTES
 
Dans son nouveau rapport intitulé Climat, l’argent du chaos, Greenpeace France propose de nouveaux axes d’action, dont une solution radicale : interdire aux entreprises de verser des dividendes tant qu’elles ne respectent pas l’accord de Paris sur le climat.
 
« Le lien toxique entre marchés financiers et activités climaticides agit comme un verrou de la transition écologique. La relance de l’économie doit être l’occasion de transformer le contrat social qui lie les multinationales à la collectivité, d’instaurer un partage de l’effort efficace et de maintenir ainsi la hausse des températures à 1,5 °C d’ici à la fin du siècle », affirme Clément Sénéchal, chargé de campagne climat à Greenpeace France.
 
Dans leur ligne de mire, les 10 entreprises les plus polluantes du CAC 40 : Arcelor Mittal, BNP Paribas, Crédit agricole, Engie, Michelin, PSA, Renault, Société Générale, Total, Veolia environnement. D’après les calculs de l’ONG et les données disponibles, ces dix mastodontes de l’économie française ont émis 3,1 milliards de tonnes de CO2 et versé près de 20 milliards d’euros de dividendes en 2018.
 
Pour pallier le manque de régulation, de contraintes et donc de sanctions envers ces pollueurs XXL, Greenpeace France propose la création d’une grande loi climat : les entreprises seraient examinées par des commissaires aux comptes carbone, et sanctionnées si elles apparaissent comme climaticides.
Leur sanction : l’interdiction de versement des dividendes à leurs actionnaires. « Les bénéfices indûment versés aux actionnaires sous forme de dividendes ou rachat d’actions seraient affectés, après redressement fiscal, à un compte spécial de la Caisse des dépôts et consignations pour être exclusivement fléchés vers la transition et non affectés au budget général de l’État » précise le rapport.
 
BUDGET ET EMPLOIS VERDIS
 

Le deuxième projet de Loi de finances rectificative adopté en avril a fait couler beaucoup d’encre à cause d’une mesure : l’enveloppe de 20 milliards d’euros octroyée via l’Agence des participations de l’État aux entreprises considérées comme les fleurons industriels français à sauver.
 
Certains parlementaires et ONG s’inquiètent car aucune condition de réduction de l’empreinte écologique de ces entreprises polluantes n’est mentionnée. Pour Meike Fink, responsable de la transition climatique juste au sein du Réseau action climat (https://reseauactionclimat.org/) , « c’est un  symbole montrant qu’il est possible de mettre sur la table beaucoup d’argent sans se soucier de l’impact écologique ».
 
Pour une relance économique verte, elle préconise avant tout la suppression des aides de l’État néfastes pour le climat et l’environnement, estimées à 25 milliards d’euros en 2019.
« Ces aides bénéficient à tous les secteurs et entretiennent un système global polluant, qui enlève toute efficacité aux mesures positives pour la transition écologique mises en place. Il faut briser cette spirale négative. »
Pour que cette transition écologique soit efficace et pérenne, elle devra se faire avec tous les acteurs et ne pas mettre sous le tapis un sujet aussi crucial que sensible : l’éternelle opposition entre emplois et climat. « On sait que les transitions écologique et numérique vont transformer les emplois en France. S’il y a un plan de relance, on attend un vrai débat de fond sur la reconversion professionnelle structurelle en lien avec la transition, pour le transformer en quelque chose de positif, et pas seulement une menace de chômage », affirme Meike Fink. « Cela pourrait passer par la mise en place de cellules d’accompagnement individuel, maintien du salaire pendant le temps de la formation, les offres de formation à renforcer, aides au déménagement, aide à la création d’entreprise. »
 
« L’exemple le plus emblématique concerne le secteur aérien : des études affirment qu’il faudra dix ans pour qu’il retrouve un niveau de trafic équivalent à celui de 2019. Mais on peut se demander à quoi bon remettre le secteur sur pied en sachant que le scénario de transition énergétique prévoit une diminution du trafic aérien, donc moins d’emplois directs. Être proactifs sur ce sujet serait bénéfique pour tous. »
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
 
Et si cette relance économique s’accompagnait d’une réflexion plus profonde pour repenser les modes de production, de consommation ? Les acteurs de l’économie circulaire plaident pour la fin d’une « société du tout-jetable » et pour que « l’allongement de la durée de vie de nos produits soit au cœur de cette relance écologique ».
                   L’association Halte à l’obsolescence programmée   ( HOP) https://www.halteobsolescence.org/  insiste sur deux axes d’action d’urgence pour enclencher ce cercle vertueux : soutenir les structures de réemploi solidaire (ressourceries, bricothèques...) et financer le secteur de la réparation, qui concerne aujourd’hui 85 000 entreprises, emploie plus de 150 000 personnes pour un chiffre d’affaires total d’un peu moins de 45 milliards d’euros, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe https://www.ademe.fr/)
« Un secteur encore plus vertueux que le recyclage et qui représente aussi un savoir-faire de proximité » souligne Adèle Chasson responsable des affaires publiques chez HOP.
  Pilier de cette transition en cours : la loi anti-gaspillage, promulguée en février dernier.  Malgré les tentatives de pression du Medef qui a demandé « un moratoire sur la préparation de nouvelles dispositions énergétiques et environnementales, notamment celles élaborées en application de la loi du 10 février dernier relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire», le gouvernement ne semble pas flancher sur ce point. Auditionnée par la commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable du Sénat, la secrétaire d’État Brune Poirson a réaffirmé qu'elle n’acceptera rien « qui remette en cause l’ambition ou les dates d’application de la loi ».
 
« La loi anti-gaspillage prévoit un fonds réparation mais celui-ci n 'entrera pas en vigueur avant 2022.En attendant, nous proposons d'adopter des mesures d’urgence : une réduction de TVA sur les activités de réparation ou sur les pièces détachées, ainsi qu’un crédit d’impôt pour les citoyens qui réparent leurs produits, détaille Adèle Chasson. Pour que la consommation durable et responsable ne reste pas minoritaire sur le territoire il faut donner plus d’informations aux consommateurs, et surtout les soutenir financièrement quand ils sautent le pas car, parfois, la réparation coûte encore plus cher que l’achat neuf !. »
PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE
 
Les mesures de confinement liées à la crise sanitaire ont mis en lumière le quotidien de familles modestes, cumulant les signes de précarité, à commencer par leurs logements.
 
Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique, 5,8 millions de ménages seraient concernés en France. « Pourtant, la rénovation de ces passoires thermiques, c’est tout bénef! Sur le plan économique, cela stimule de l’activité, notamment dans des tissus de PME, d’artisans pouvant ainsi relancer l’économie locale ; sur le plan social, car ces travaux améliorent le confort des gens, permettent de diminuer les factures sur le long terme ; et sur le plan environnemental, en réduisant de façon importante les émissions de G.E.S.
D’ailleurs, tous les scenarios de neutralité carbone intègrent la rénovation massive et ambitieuse des bâtiments », détaille Jean-Baptiste Lebrun, directeur du Cler-Réseau (https://cler.org/) pour la transition énergétique. Dernier atout non négligeable dans ce contexte de crise sanitaire : les économies sur les dépenses de santé.
 
       Selon l’étude publiée en mars 2020 par l’initiative
« Rénovons !»( http://renovons.org/)
elles s’élèveraient à plus de 700 millions d’euros par an, car les logements ayant une classe énergétique F ou G sont souvent responsables d’un nombre accru de maladies chez leurs occupants.
Pour bâtir une politique de rénovation énergétique efficace, quelques leviers précis pourraient être rapidement activés. Tout d’abord, une réglementation claire avec des horizons
relativement proches, et une priorité : interdire la location des passoires énergétiques !
 
Ensuite, des aides financières, notamment pour les ménages les plus modestes : « La réno-
vation étant rentable et attractive sur le long terme, les banques pourraient développer des
offres de financement par emprunt. Et pour les ménages n’ayant pas de capacité d’emprunt, d’autres aides accessibles, et pourquoi pas aller vers le reste à charge zéro pour les plus bas revenus » propose Jean-Baptiste Lebrun. Enfin l’accompagnement opérationnel sur le terrain par des experts de confiance est essentiel, tant le paysage des interlocuteurs et des dispositifs reste complexe.
 
« Aujourd’hui, beaucoup d’argent est dépensé sur des opérations inefficaces, voire contre-productives, telles que les chaudières à 1 € car les dispositifs publics sont principalement déclenchés par des intérêts privés, et le système de rénovation est pensé geste par geste. Renverser la logique en injectant massivement de l’argent dans une démarche globale de rénovation des logements serait beaucoup plus pertinent. »
Signez cette initiative citoyenne européenne et garantissez que la Commission européenne fasse tout pour faire des vaccins et des traitements anti-pandémiques un bien public mondial, librement accessible à tous.
ET APRÈS 
SAINT LEU 
ACTUALITE 
 
SAUV-NATUR
Saint Leu la Forêt