Un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique du vélo au déconfinement
Le ministère de la transition écologique et solidaire a annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique du vélo à la sortie du confinement, afin d'éviter notamment un report massif des transports en commun sur la voiture.
Ce plan gouvernemental comprend notamment :
un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo (changement de chaîne, frein, pneu, dérailleur…) au sein d’un réseau référencé de réparateurs, qui seront répertoriés sur une plateforme dédiée prochainement et gérée par la FUB.
le financement de places de stationnement temporaires.
le financement de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo.
accélération de l'instauration dans le secteur privé du forfait mobilités durables, jusqu'à 400 euros.
Que vous soyez réparateurs de vélo et souhaitez être répertorié au sein du réseau référencé de réparateurs ou particuliers souhaitant bénéficier du forfait de 50 euros, la FUB travaille actuellement à la mise en place d'outils afin de faciliter la mise en relation entre les vélocistes et particuliers, soyez patients ! Merci de vous tenir informés via notre site internet ou sur nos réseaux sociaux.
6 – L’essor du vélo est observable depuis 10 ans, est loin d’être un phénomène de mode »
Essor des mobilités douces, sacre de la bicyclette, retour en grâce de la voiture individuelle…
Avec les conséquences sanitaires du coronavirus, quel mode de déplacement va profiter de la désaffection pour les transports publics ? Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste à l’université de Lille, explique pourquoi la crise sanitaire pourrait profiter aux autres mobilités après le déconfinement.
« Un changement progressif dans nos manières de nous déplacer est inévitable »
L’essor du vélo est un phénomène massif observable dans toutes les grandes villes du monde occidental depuis dix à quarante ans, selon les villes, en Europe, en Amérique du Nord, en Océanie… et même dans beaucoup de villes de pays émergents (Bogota, en Colombie, par exemple, et même São Paulo, au Brésil).
Cet essor commence toujours dans les centres-villes puis se diffuse progressivement en périphérie, par les grandes villes puis dans les villes moyennes, dans les milieux éduqués, puis les classes moyennes et les milieux populaires… On est loin d’un phénomène de mode.
Vous souhaitez réparer votre vélo ?
Si vous possédez un vélo que vous n’utilisez pas car il est endommagé...
Profitez de ce Coup de pouce vélo-réparation pour remettre en circulation votre vélo et ainsi aller au travail ou faire vos courses.
Pour cela rien de plus simple : il suffit de vous rendre chez un des réparateurs ou ateliers d'auto-réparation affiliés, faire réparer ou réparer vous-même votre vélo (dans le cadre d’un atelier d’auto-réparation), et une prime pouvant aller jusqu’à 50€, par vélo, sera directement appliquée sur votre facture pour toutes les prestations qui concernent la réparation de votre vélo (pièces et main d’œuvre
Cette réduction est réalisée dans le cadre du programme Alvéole à travers le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie
Réduction des voies pour des aménagements cyclables
Le Monde avec AFP Publié le 10 mai 2020
Les modes individuels motorisés génèrent d’importantes nuisances (émissions de gaz à effet de serre, pollution, consommation d’espace…). Le rappeler, c’est faire un diagnostic lucide et non condamner ces modes a priori.
Il peut passer quatre fois plus de cyclistes que d’automobilistes dans une voie de 3 mètres de large,
Le vélo n’est pas la solution aux problèmes de pollution, c’est la baisse du trafic automobile. Il convient donc de réduire progressivement ce trafic par une politique dite de « modération de la circulation » (baisse des vitesses et du volume du trafic).
Il faut simultanément développer les alternatives qui n’existent pas toujours. Tout cela prend du temps et la question du rythme de cette baisse est essentielle et doit être expliquée et négociée avec les habitants.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo envisage de demander la « circulation alternée »
La maire PS de Paris Anne Hidalgo envisage de demander la « circulation alternée » si le trafic automobile après le déconfinement du 11 mai est « trop intense », dans une interview au Journal du dimanche le 10 mai. « Si nous devions nous retrouver avec un trafic automobile trop intense, je demanderai des mesures de circulation alternée. Il en va de la santé des Parisiens et des habitants de la métropole », déclare-t-elle.
« Un afflux massif de véhicules motorisés augmenterait le niveau de pollution atmosphérique, laquelle est déjà responsable de 48 000 morts par an en France et 6 500 dans le Grand Paris », justifie Anne Hidalgo. « En plus, des études ont montré que la pollution aux particules entraînait une accélération de la propagation du coronavirus », insiste l’édile, convaincue qu’« on aggraverait la crise sanitaire si on laissait les voitures revenir ».
Pour favoriser l’usage du vélo, la maire de Paris avait annoncé il y a plusieurs jours la création de 50 km de pistes cyclables provisoires. En outre, plusieurs rues seront totalement piétonnisées, comme « Petits-Champs, Monsigny, Mouffetard, Faubourg-Saint-Denis, Aligre, ou au Carrousel du Louvre », détaille-t-elle auprès du JDD. D’autres auront « une ou deux files de stationnement » supprimées pour « élargir les trottoirs ».
« Les rues autour des écoles pourront aussi être fermées aux voitures, aux heures d’entrée et de sortie des enfants, ou de façon permanente », annonce la maire de Paris, mettant ainsi en application un projet abordé lors de sa campagne des municipales. Elle juge également « indispensable » pour les entreprises qui le peuvent de poursuivre le télétravail et, si ce n’est pas possible, d’instaurer des « horaires de travail décalés ».