Des collectifs sèment les graines de l’autonomie alimentaire
L’épidémie a fait grossir ou naître des collectifs soucieux de produire sain et local, « de montrer qu’un territoire peut nourrir les gens qui l’habitent ». En Vendée ou dans la Drôme, certains se préparent à affronter, demain, des ruptures dans la chaîne agroalimentaire.
Ils sont loin d’être les seuls : ici et là, de nombreux collectifs, créés peu avant la crise, ont accéléré leurs réflexions et leurs démarches. Constitués le plus souvent autour d’un noyau dur d’une quinzaine de personnes, ils cherchent en ce moment des terrains, commencent à semer et cogitent sérieusement sur l’« après ». Traversés par la perspective d’une chute brutale de pouvoir d’achat et le risque d’une rupture d’approvisionnement alimentaire, ils font, à l’échelle locale, le choix de l’auto-organisation pour assurer une alimentation saine sur leur territoire... suite du texte 24 MAI 2020 PAR AMÉLIE POINSSOT ( Médiapart)
« Les Brigades de Solidarité sont un réseau de groupes d'aide mutuelle auto-organisés agissant pour une auto-défense pour le peuple par le peuple, qui i opèrent partout dans le monde. Les Brigades se sont formées lors de la pandémie COVID-19 qui nous a tou.te.s frappé.e.s.
Nous savons que les gouvernements ne sont pas une solution à la crise sanitaire. Ils sont au service d’un système basé sur le profit et l’intérêt privé qui est à l’origine du désastre que nous connaissons et de la situation dramatique dans laquelle se trouvent les services de soins publics... Les Brigades distribuent quotidiennement des repas froids ou chauds aux personnes dans le besoin. Nous distribuons également des denrées alimentaires pour que les personnes préparent leur repas... »
« Face à la crise sociale et alimentaire, réapproprions-nous les terres pour des jardins solidaires !
La situation sanitaire a provoqué une crise alimentaire et économique sans précédent depuis 1945,
l’accès à de la nourriture saine se complique pour les plus démunis
9 % d’augmentation du prix des fruits et légumes
12% pour les produits bio,
le chômage explose + 7% en mars
et plus de 7 millions de français.es subissent déjà une baisse de leur capacité d’achat de produits de première nécessité : 400 euros de revenus en moins en moyenne sur la totalité du confinement
Nous appelons les habitants et habitantes du territoire à s’organiser en collectifs et se rapprochent des mairies pour qu’elles cessent la bétonisation des terres agricoles et les dédient à des jardins solidaires/petits projets paysans en les soutenant... »
« Opérer une transition, là où les volontés se trouvent dans les villages et petites villes en transition (le mouvement est déjà lancé dans 47 pays) et considérer que l’abandon des campagnes par le pouvoir central est une chance pour développer des résiliences orientées vers des autonomies multiformes et transformer ce désert provoqué et subi en un repeuplement choisi et concerté, réconciliant villes et campagnes. »
*C’est localement que se trouvent les clefs de la sécurité future de tous. Nous ne sommes pas des « survivalistes » pour autant mais nous pensons qu’il est temps d’appeler les Maires à agir dans le sens de l’autonomie et de la résilience. Comme l’ont déjà fait d’autres Communes, par exemple:
A Puy Saint André ... A Ungersheim (suite de la liste des communes sur le site)