Huit à onze projets Amazon et Alibaba vont ouvrir d’ici début 2021.
Un entrepôt de 40 000 m2 et 18 mètres de haut (6 étages !), à 4 kilomètres du pont du Gard, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Huit à onze projets Amazon et Alibaba vont ouvrir d’ici début 2021. Quatre ont déjà été autorisés par l’Etat et l’autorisation de plusieurs d’entre eux aura potentiellement lieu dans les prochains mois, voire les prochaines semaines. Une situation d’autant plus inacceptable que ces projets sont menés en toute opacité. Le nom d’Amazon n’est transmis aux habitants et aux commerçants qu’à la fin de la procédure de concertation et souvent lorsque les délais de recours juridiques arrivent à terme.
Il faut évoquer également les aberrations eu égard de notre patrimoine historique, comme l’illustre le cas de Fournès, un entrepôt de 40 000 m2 et 18 mètres de haut (6 étages !), à 4 kilomètres du pont du Gard, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Or, l’ancien secrétaire d’Etat au Numérique, le député Mounir Mahjoubi, a démontré que l’implantation actuelle d’Amazon a provoqué en 2019 la destruction nette de 7 900 emplois. Un doublement de sa surface de stockage et de son activité pourrait donc porter ces destructions à plus de 15 000 emplois. Depuis 2007, l’année de la première implantation d’Amazon en France, plus de 6 500 emplois ont été détruits et 1 900 établissements ont fermé leurs portes dans le seul secteur de la mode.
Afin de mettre fin à la sur-consommation
Réparer les objets ou les acheter d’occasion… Ne pas jeter = Donner…!
Dix jours après l’annonce d’un éventuel moratoire, l’idée semble, déjà, enterrée : aucun gel temporaire n’a été décidé alors que la multinationale prévoit de doubler le nombre de sites en France d’ici 2021. Au sein du gouvernement, la cacophonie règne et les prises de position sont timides face à ce « modèle destructeur pour l’emploi et l’écologie ».
Au sein du gouvernement, le laps de temps entre une annonce et son désaveu semble de plus en plus rapide. Les discours verdoyants s’enchaînent mais peinent à se traduire en acte. Le 17 juillet, Barbara Pompili proposait de bloquer temporairement la construction d’entrepôts de e-commerce elle a confirmé le lancement d’un moratoire sur les zones commerciales en périphérie des villes, comme le demandait la Convention citoyenne pour le climat, elle n’a pas inclus les entrepôts de vente en ligne. Aucun gel temporaire n’a été, pour l’instant, fixé alors qu’une dizaine de projets portés par Amazon sont en voie d’autorisation et que la multinationale prévoit de doubler le nombre de sites en France d’ici 2021.
Aux Etats-Unis, l’ecommerce a entraîné la destruction nette de 270 000 emplois en dix ans. Au Royaume-Uni, ce sont plus de 13 000 emplois qui ont été supprimés dans les magasins spécialisés en 2018, dans un contexte où 90% des Britanniques achètent désormais sur Amazon.
De plus, ces entrepôts échappent à toute demande d’autorisation d’urbanisme spécifique et de taxe sur les surfaces de plus de 400 m² (Tascom), sans parler de la fraude à la TVA démontrée publiquement, ce qui engendre une concurrence déloyale.
Ces nouveaux entrepôts représentent aussi un danger écologique avec l’importation de 960 millions de produits supplémentaires, pour la plupart de Chine, conduisant à explosion du trafic routier et l’augmentation de 30% du fret aérien pour la livraison en 24 heures. Ces projets sont donc contraires à la lutte contre le changement climatique
« Révolution logistique » 1
Amazon maille la France de ses entrepôts
Le groupe américain projette d’ouvrir un centre logistique près de Senlis. Avec plus de 500 emplois à la clé. (Le Monde 03 octobre 2017 )
L’américain est aussi présent à Saran (70 000 m², dans le Loiret), qui a été le premier à ouvrir en 2007, à Montélimar dans la Drôme (environ 40 000 m²), à Sevrey, en Saône-et-Loire (environ 40 000 m²), et à Lauwin-Planque, dans le Nord (90 000 m²), à Amiens-Boves (Somme) et Brétigny-sur-Orge (Essonne).
L’appétit de conquête d’Amazon ne semble pas près de s’arrêter en France.
groupe américain projette d’ouvrir un centre logistique près de Senlis:un centre de tri au parc d’activités les Portes-de-Senlis, dans l’ancienne zone des Rouliers, dans le sud de l’Oise. Situé à moins de ving-cinq minutes de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, à quinze minutes de la plate-forme de fret de Villepinte,
La communauté de communes va investir pour aménager une partie des voiries et permettre aux 600 camions attendus chaque jour d'entrer sans encombre (!) sur l'autoroute A1. Un vrai bonheur pour l'environnement, ces 600 camions quotidiens...
Élus et autorités ont été muselés, Les commune ont été invitées à modifier rapidement leur plan local d’urbanisme (PLU) pour y permettre le développement d’une activité logistique, procédure de laquelle les élus critiques ont été tenus à l'écart
Comme à chaque nouvel entrepôt, élus et autorités ont été muselés durant toute la procédure de préparation, sous peine d’un retrait du projet en cas de fuites.
« Révolution logistique » 2
« Révolution logistique » c'est ainsi que l'on désigne l'importance croissante depuis le début des années 1980 des activités de trans port, distribution, de stockage, de réfrigérations,etc,des marchandises. Amazon en est une émanation .
Le mouvement a toujours été une donnée essentielle de la marchandise, ne serait-ce que parce que les lieux de production et de vente coïncident rarement.
La révolution logistique s'opèrent dans le contexte de la mondialisation du capital, et régulièrement les réseaux logistiques convergent, on parle de « clusters » logistiques, soit de « grappes » ou « d'agglomérats »
Aux États Unis, il existe une soixantaine de clusters de genre éparpillés sur tout le territoire à proximités des grandes métropoles, charriant plusieurs centaines de milliers de travailleurs- 200 000 à Chicago par exemple.
Pour les entreprises logistiques, ces métropoles présentent l'avantage de renfermer une main-d’œuvre captive, corvéable à merci.
En France en 2014, l'Île de France concentre 87 % des entrepôts dans les banlieues et le périurbain
nord et est : accès aux autoroutes,aéroports et gares mais surtout disponibilité d'une main-d’œuvre que la desindustrialisation a vouée auxchômage
Aux États-Unis 2/3 des employés sont payés en dessous du seuil de pauvreté, 37% ont au moins un autre emploi et 67% sont employés par une agence d'intérim, donc dans des situations de précarités contractuelles
(Extrait de Les Besoins Esentiels Comment sortir du consumérisme de Razmig Keucheyan. Éd.Zones) Extrait Intégral
Afin de mettre fin à la sur-consommation
Réparer les objets ou les acheter d’occasion… Ne pas jeter = Donner…!